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HORAIRE DES MESSES

 

SAINTE-ANNE (Varennes)
Dimanche 10h
Du lundi au jeudi 16h30
Vendredi 9h
 Samedi 16h30

Jeudi 10h30 Résidence La-Seigneurie-sur-le-Fleuve

SAINT-FRANÇOIS-XAVIER (Verchères)
Dimanche 9h30
Lundi 10h  Résidence Florentine-Dansereau

SAINT-LAURENT DU FLEUVE (Contrecoeur)
Samedi 16h

SAINTE-THÉODOSIE (Calixa-Lavallée)
Dimanche 8h30

SAINTE-TRINITÉ (Contrecœur)
Dimanche 11h
Mardi 9h
Mardi 14h15 au CHSLD                                                                                Premier mardi du mois 11h Résidence L’Autre  Jeunesse

NOTRE CHORALE A BESOIN DE VOUS

À Sainte-Anne de Varennes et Saint-François-Xavier de Verchères, une chorale accompagne l’assemblée lors des messes dominicales et lors de certaines cérémonies spéciales. Chaque chorale a son horaire de pratique particulier.

ANIMATION MUSICALE

À Sainte-Théodosie de Calixa-Lavallée, Sainte-Trinité de Contrecœur et Saint-Laurent-du-fleuve de Contrecœur, une animation musicale soutient les prières des paroissiens lors des célébrations dominicales et lors d’événements spéciaux. Pour offrir vos services de musicien ou de chanteur, communiquez avec le secrétariat de votre paroisse.

QUI PEUT SERVIR LA MESSE?

Jeunes et adultes baptisés sont invités à servir la messe dans chacune de nos paroisses.

JEUNES | le Club des servants de messe

Ne t’inquiète pas si tu n’as pas d’expérience, il nous fera plaisir de te guider. Alors, joins-toi à notre équipe! Tu découvriras un autre aspect de l’Eucharistie, tu rencontreras de nouveaux amis. On t’attend!

ADULTES

Expérimenté ou non, vous avez une place parmi nous. Nous établissons un calendrier en tenant compte des disponibilités de chacun(e). Il nous fera plaisir de vous accueillir!

INSCRIPTION

INSCRIPTION

CONTRECOEUR

Secrétariat

450-587-2420

 

VARENNES

Secrétariat

450-652-2441

 

VERCHÈRES / CALIXA-LAVALLÉE

Secrétariat

450-583-3961

QUI PEUT DEVENIR LECTEUR OU LECTRICE?

Toute personne âgée de 12 ans et plus peut collaborer aux célébrations eucharistiques de sa paroisse en lisant les épîtres ou les intentions de prière.

CALENDRIER

Un calendrier est dressé selon les disponibilités de chacun(e) par la personne responsable dans chaque paroisse.

INSCRIPTION

Communiquez avec le secrétariat de votre paroisse.

Mieux connaître le sens de l’eucharistie

Voici des billets liturgiques,des brèves réflexions qui vous aideront à mieux connaître le sens de l’eucharistie afin de mieux y participer. Nous vous invitons à les lire.
P. Rosaire Lavoie, C.S.V.

Le temps du rassemblement (1)

L’Assemblée est le signe visible de l’Église. Elle est le lieu de la présence du Seigneur puisqu’il a reconnu : « lorsque deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d’eux ». Se rassembler, c’est répondre à la convocation du Seigneur. La procession d’entrée symbolise bien la démarche du peuple de Dieu vers son Seigneur. Elle exprime aussi l’accueil de Jésus-Christ, source de l’unité, représenté par le président de l’assemblée. Le chant d’entrée permet de nous mettre sur la même longueur d’onde pour former « l’assemblée célébrante ». Sa mission est d’ouvrir la célébration, de favoriser l’union des fidèles rassemblés.

Le temps du rassemblement (2)

Le signe de croix nous rappelle notre baptême. C’est au « nom » du Père et du Fils et de l’Esprit que nous sommes rassemblés.

À la salutation du président de l’assemblée « le Seigneur soit avec vous », nous répondons « et avec votre esprit ». Ici, l’Esprit est celui que le prêtre a reçu par l’imposition des mains et qui l’a revêtu du sacerdoce.
Ensuite, nous entrons dans la préparation pénitentielle. Ce rite est avant tout une confession de l’amour de Dieu et un temps pour s’ajuster à Dieu qui donne sa vie en abondance.
Sûrs de l’amour du Père et reconnaissants du don de sa vie, nous chantons le Gloire à Dieu, une hymne de louange pour sa présence parmi nous.

Le temps de la Parole (1)

La liturgie de la Parole est un dialogue entre Dieu et son Peuple.
Elle nous remet dans la trame de l’Histoire du Salut. Elle nous rappelle que l’Alliance se réalise aujourd’hui en Jésus Christ.
Cette rencontre de Dieu et de son peuple ne peut s’accomplir que dans le Silence. Elle se fait par l’intermédiaire de l’Écriture, de l’Église, communauté des croyants, de la Tradition et du monde.

Le temps de la Parole (2)

Le temps de la Parole débute avec la première lecture et se termine avec la prière universelle.
Elle nous fait passer de l’écoute des Écritures à la réponse de foi.
L’attitude fondamentale de l’écoute et de ses prolongements, méditation ou prières méditatives, se manifeste par la position assise. C’est pourquoi, nous sommes assis lors de la proclamation des lectures et de l’homélie.
Nous nous levons pour accueillir et saluer, pour acclamer et exprimer notre désir de marcher à la suite du Christ. C’est pourquoi nous sommes en position debout pour la proclamation de l’évangile, la profession de foi et la prière universelle.

Le temps de la Parole (3)

Habituellement tirée de l’Ancien Testament, la première lecture est choisie en fonction de l’Évangile. Elle nous aide à nous garder enracinés dans l’Histoire du Peuple de Dieu, car c’est notre propre histoire, celle de nos ancêtres dans la foi.

Le psaume, tiré lui aussi de l’Ancien Testament, a été choisi comme méditation poétique, comme application de la lecture que nous venons d’écouter. Ces chants qui ont mûri dans le Peuple de Dieu sont aussi la prière la plus ancienne de l’Église. Dieu nous parle à travers lui.

Ordinairement tirée de l’enseignement des Apôtres, la deuxième lecture nous met en présence de la vie des premières communautés chrétiennes. Souvent de style « exhortation », cette lecture nous invite à persévérer dans la fidélité dans la foi.

Le temps de la Parole (4)

L‘acclamation est un cri de joie, une expression collective, concise, intense. Alléluia « vive Dieu », chantons-nous avec cœur. C’est comme un élan spontané de toute une assemblée qui conjugue l’enthousiasme de chacun pour acclamer, pour exprimer notre fierté de croire en Jésus Christ, mort et ressuscité.

Les textes tirés des Évangiles nous mettent en présence du Christ, tel que l’ont perçu et accueilli des témoins de première main. C’est la Parole de Dieu, c’est-à-dire le Christ qui nous instruit par ses gestes et ses paroles.

Le temps de la Parole (5)

L’homélie révèle quelqu’un, elle révèle l’action mystérieuse de Dieu dans la vie de son peuple et dans le monde. Elle nous aide, par un entretien familier, à lire notre vie et celle du monde à partir de l’enseignement reçu.

La profession de foi est une réponse de notre foi à la Parole de Dieu entendue et nous prépare à entrer dans la grande prière eucharistique. Elle nous permet de crier notre joie de croire en Celui qui est ressuscité d’entre les morts par bienveillance du Père et dans la force de l’Esprit.

La prière universelle constitue l’aboutissement de la liturgie de la Parole et le seuil de la liturgie eucharistique proprement dite. Elle est comme l’autre face de la mission évangélisatrice de l’Église : parler des préoccupations de l’humanité à Dieu ne peut se dissocier de parler de Dieu à cette même humanité.

Le temps de l'Eucharistie (1)

C’est le sommet de la célébration qui nous met en présence du mystère de notre salut, réalisé dans la mort et la résurrection du Christ. Commençant par la présentation du pain et du vin et se terminant par la communion, cette partie de la messe nous fait passer de l’offrande du Christ à la communion au Christ. C’est aussi le temps où la communauté chrétienne rassemblée rend grâce au Père par le Christ avec Lui et en Lui (offrande, consécration, prière eucharistique) et où elle partage les signes du Christ pour le Royaume (Notre Père, échange de paix, fraction du pain, communion).

Le temps de l'Eucharistie (2)

Dans la présentation des dons, le pain et le vin symbolisent notre vie quotidienne, notre travail, nos joies, nos peines. Comme le pain et le vin deviendront le Corps et le Sang du Christ, nous nous offrons pour devenir Corps et Sang du Christ.

Avant de présenter le vin à Dieu, le prêtre verse une goutte d’eau dans la coupe de vin en disant : « Comme cette eau se mêle au vin pour le sacrement de l’Alliance, puissions-nous être unis à la divinité de celui qui pris notre humanité ». Ce geste exprime notre désir de nous unir au Christ si intimement qu’il soit impossible de nous séparer de lui, comme il est impossible de séparer l’eau du vin.

La collecte des offrandes, ou la quête, concrétise notre communion au Christ par notre aide aux besoins matériels de notre communauté chrétienne.

Le temps de l'Eucharistie (3)

L’encens est spirituel, il relie la terre au ciel : « Que ma prière devant toi s’élève comme un encens » (Ps 140,2). Encenser est un signe d’offrande, c’est-à-dire un signe que ce qui est encensé, personnes ou choses, est offert, est consacré à Dieu. Encenser le Livre de la Parole, le pain et le vin, l’assemblée qui deviennent offerts à Dieu le Père par Jésus Christ.

Le rite du lavabo, le lavement des mains, a un sens d’ordre spirituel. On se lave les mains en signe de purification intérieure, de là la parole que dit le prêtre à voix basse : « Lave-moi de mes fautes, Seigneur, purifie-moi de mon péché » (Ps 50).

Le temps de l'Eucharistie (4)

Avant d’être un texte, la prière eucharistique est une action : eucharistie signifie action de grâce. C’est une prière que le prêtre adresse à Dieu le Père au nom de l’assemblée.

La louange, c’est le point de départ de la prière eucharistique qu’on appelle « préface ». Dans l’énumération des merveilles de Dieu, culmine, bien sûr, la merveille des merveilles, Jésus le Fils de Dieu, le Seigneur et le don qu’il a fait de lui-même pour sauver l’humanité.

C’est pourquoi, saisis par l’incommensurable majesté de Dieu, nous chantons le sanctus, Dieu trois fois saint.

Le temps de l'Eucharistie (5)

Le prêtre invoque l’Esprit Saint pour que le pain et le vin deviennent le Corps et le Sang du Christ. C’est l’épiclèse. Le prêtre fait aussi appel à l’Esprit sur l’assemblée afin que celle-ci devienne une offrande agréable à Dieu.

Le prêtre raconte, comme un témoin, le récit de l’institution. Ce n’est pas uniquement le rappel d’un événement passé, mais l’affirmation d’un événement actuel, celui de l’acte sacramentel par lequel nous annonçons aujourd’hui la mort du Seigneur ressuscité, jusqu’à ce qu’Il vienne.

C’est pourquoi nous proclamons l’anamnèse qui signifie faire mémoire. C’est appuyés sur le passé (« Gloire à toi qui étais mort ») que nous affirmons le présent (« Gloire à toi qui es vivant ») et que nous appelons le futur (« Viens, Seigneur Jésus! »). Voilà notre foi chrétienne, voilà notre espérance!

Le temps de l'Eucharistie (6)

Puisque l’Église du Christ, disposée à travers le temps, est en lente maturation, le mouvement de la prière eucharistique nous conduit naturellement à prier pour l’Église des saints, des vivants ici-bas et des défunts, c’est la prière d’intercession.

La doxologie trinitaire qui conclut la prière eucharistique rappelle l’itinéraire de notre prière, c’est le Christ avec Lui et en Lui, dans l’unité du Saint Esprit, que nous rendons tout honneur et toute gloire à Dieu, notre Père.

Le amen final, plus qu’un terme à la prière eucharistique, est la manifestation de notre adhésion à la foi des chrétiens. Une sorte de Credo résumé en ce mot qui signifie : « je crois! ».

Le temps de la communion (1)

Après la prière eucharistique, on entre dans les rites de la communion dont le Notre Père est le premier élément. Pouvoir appeler Dieu en lui disant « notre Père » est ainsi le premier fruit de l’action de grâce du Christ à son Père. C’est aussi le premier bienfait que nous vaut le sacrifice de la nouvelle Alliance accompli par le Fils présent parmi nous sous la forme du pain et du vin consacrés en son corps et en son sang.

L’échange de paix qui suit le Notre Père est d’abord accueil de la paix qui vient du Ressuscité et donc conversion; ce geste symbolise la paix apportée par le Christ. Ainsi, dans cet échange fraternel, nous nous partageons dans un acte prophétique, non pas notre propre paix, mais celle qui vient du Christ qui demeure à jamais.

Le temps de la communion (2)

« Ils le reconnurent à la fraction du pain ». Cette expression est un des termes consacrés dans le Nouveau Testament pour désigner l’Eucharistie. En vivant une Eucharistie, nous sommes en présence d’un sacrifice de partage qui, paradoxalement, unit tous ceux qui y prennent part dans le monde entier.

Au temps de Jésus, on offrait un agneau en sacrifice lors de la pâque juive. Mais, parce que l’unique sacrifice du Christ rend caduc tous les autres, il ne peut plus y avoir d’autre agneau pascal que Celui qui mourut sur une croix. Le Christ rend présent son sacrifice, en tout temps, sous la forme cachée du pain et du vin dont il fait son corps et son sang. C’est pourquoi nous chantons l‘Agneau de Dieu en rompant le pain consacré.

Le temps de la communion (3)

« Heureux les invités au repas du Seigneur ». Cette invitation, dans une vision de foi qui va bien au-delà de l’assemblée visible, et même de l’Église visible, révèle à ceux qui vont communier qu’ils ne sont justement pas les seuls à être invités. L’invitation est pour le monde entier, ceux qui sont proches de Dieu comme ceux qui ne Le connaissent pas encore.

Communier au Corps du Christ nous fait devenir, personnellement et en Église, le Corps du Christ. Communier au Corps et au Sang du Christ, c’est nous unir à tous les frères et sœurs qui participent à la même Eucharistie; c’est prendre conscience de notre appartenance à la grande famille des chrétiens; c’est ouvrir notre prière aux dimensions non seulement de l’Église, mais du monde pour lequel elle est sacrement de salut.

Le temps de la communion (4)

Comment recevoir le Corps du Christ? Peu importe la manière dont on communie, une chose demeure : nous recevons le Corps du Christ comme un don gratuit avec un grand respect pour l’Eucharistie. Nous ne prenons pas nous-mêmes le Corps du Christ. Aussi, il convient, comme le suggère Cyrille de Jérusalem, de faire de notre main gauche un trône pour la droite qui doit recevoir le Roi. Il importe de recourber en creux la paume de celle-ci et de prendre possession du Corps du Christ en disant « Amen », c’est-à-dire je crois en la présence de Dieu et à la réception du Ressuscité dans ce pain partagé. Ou encore, si nous présentons la langue, que ce soit facile et hygiénique pour le ministre de la communion d’y déposer le Corps du Christ.

Le temps de la communion (5)

Toute la liturgie eucharistique est une action de grâce pour l’Amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ. Le temps qui suit la communion se prête bien à l’expression de la reconnaissance pour le mystère accomplit et renouvelé : Dieu au milieu de nous. Selon le caractère de la célébration, on peut le faire par le silence, une prière ou un poème, par un chant ou un fond musical, ou encore par une danse d’action de grâce et de louange.

Par la prière après la communion, nous demandons à Dieu la grâce de l’accomplissement de l’Eucharistie dans notre vie, car l’essentiel de notre foi se joue dans la façon dont nous vivons la charité de Dieu manifestée dans le don de l’Eucharistie.

Le temps de l'envoi

Le dernier temps de l’Eucharistie, c’est l’envoi : c’est normal puisqu’il n’y a pas de rassemblement sans dispersion. Après avoir reçu la bénédiction qui est en quelque sorte un prolongement de notre consécration baptismale, nous sommes envoyés pour la mission et pour continuer dans notre quotidien ce que nous venons de célébrer. L’envoi se fait « dans la paix du Christ », car c’est de sa paix à Lui, le Fils de Dieu, le Père, que nous sommes invités à être les témoins sous l’action de l’Esprit Saint.

La présentation générale du missel romain

Voici des chroniques qui porte sur « la présentation générale du missel romain », dont nous attendons toujours la publication française.

« LA PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU MISSEL ROMAIN »

Le titre de cette chronique est emprunté à la préface du Missel romain. Pour le Missel romain comme pour tous les autres rituels, le texte est précédé de notes théologiques qui donnent le sens des livres liturgiques.

Pour ce qui regarde le Missel romain, dont la parution en français est retardée (elle était prévue pour le premier dimanche de l’Avent), cette « Présentation du Missel romain » en français a été reconnue par le Saint-Siège, mais elle le sera définitivement lorsque sera publiée la version française du Missel. Elle est entrée en vigueur le premier dimanche de l’Avent 2011.

Il y a un certain nombre de nouveautés dans la présentation générale du nouveau missel, mais il y a aussi un bon nombre d’indications qui sont mal connues aussi bien des célébrants que des participants. Il nous est apparu utile d’en rappeler  les orientations majeures de même que le sens de certains gestes et paroles de la célébration eucharistique. Je remercie le Père Rosaire Lavoie de partager avec moi la tâche de vous présenter ce texte.

Le Préambule de la Présentation générale (nos 1 à 15) ne comporte aucun changement par rapport à la version précédente (celle du Missel actuel). Il n’est pas inutile d’en rappeler l’essentiel. Trois choses à souligner : 1) le nouveau Missel romain témoigne d’une foi inchangée; 2) il est la manifestation d’une tradition ininterrompue; 3) il s’adapte aux conditions nouvelles.

Témoignage d’une foi inchangée. Ce témoignage d’une foi inchangée a été professé de nouveau par le 2e Concile du Vatican : « Notre Sauveur, à la dernière cène, (…) institua le sacrifice eucharistique de son Corps et de son Sang pour perpétuer le sacrifice de la Croix au long des siècles, jusqu’à ce qu’il vienne, et en outre pour confier à l’Église, son épouse bien-aimée, le mémorial de sa mort et de sa résurrection », Sacrosanctum concilium, no 47. Il y a identité entre le sacrifice de la Croix et son renouvellement sacramentel à la messe que le Christ Seigneur a institué lors de la dernière Cène. Une foi inchangée aussi par l’affirmation du mystère de la présence réelle sous les espèces eucharistiques. Foi inchangée sur la nature du sacerdoce ministériel, propre à l’évêque et au prêtre qui, agissant en la personne du Christ offrent le sacrifice et président l’assemblée du peuple saint. De plus, la nature du sacerdoce ministériel met dans sa juste lumière le sacerdoce royal des fidèles qui s’exerce spécialement dans la participation à l’Eucharistie, source et sommet de la vie chrétienne.

Manifestation d’une tradition ininterrompue. C’est le 2e Concile du Vatican qui a voulu que certains rites « soient rétablis selon l’ancienne norme des Pères » (Constitution sur la liturgie, n. 50), comme d’ailleurs l’avait voulu le Concile de Trente. Mais cette « norme des Pères » n’a pu être observée que grâce au progrès des études patristiques qui en ont révélé toute la richesse en particulier au cours du dernier siècle.

Adaptation aux conditions nouvelles. « Lorsque les Pères du 2e Concile du Vatican ont répété les affirmations dogmatiques du Concile de Trente, ils ont parlé à une époque bien différente de la vie du monde; c’est pourquoi, dans le domaine pastoral, ils ont pu apporter des suggestions et des conseils qu’on ne pouvait même pas prévoir quatre siècles auparavant. » C’est pour répondre à ces suggestions qu’une révision du Missel romain et de sa traduction ont été entreprises.

+ Jacques Berthelet, C.S.V.
Modérateur des paroisses de l’Unité pastorale Sainte-Marguerite-d’Youville

Chapitre 1 : Importance et dignité de la célébration eucharistique

Après l’explication du préambule à la présentation générale du missel romain qu’a faite Mgr Berthelet la semaine dernière, nous allons nous arrêter, cette semaine, sur le premier chapitre de cette présentation. Ce premier chapitre porte sur « l’importance et la dignité de la célébration eucharistique ». Ce premier chapitre nous invite à redécouvrir le sens profond de l’eucharistie.

Il nous rappelle d’abord que l’eucharistie est « le centre de toute la vie chrétienne ». Notre vie de foi, d’espérance et de charité est centrée sur l’eucharistie. Elle s’enracine en elle. Pourquoi l’eucharistie est-elle le centre de notre vie chrétienne? Parce que c’est par elle que Dieu sanctifie le monde. L’eucharistie est aussi le sommet du culte que l’humanité offre à Dieu.

L’eucharistie sera le centre de notre vie chrétienne si elle favorise chez les fidèles « cette participation consciente, active et plénière du corps et de l’esprit ». Cette participation des fidèles relève de la nature même de la célébration. Bien plus, cette participation est un droit et un devoir de notre baptême. Elle manifeste la dignité de notre baptême qui fait de nous les fils et les filles de Dieu.

Cette participation à l’eucharistie s’accomplit concrètement au moyen de signes sensibles : les gestes, les chants, le pain, le vin, l’eau, etc. Tous ces signes ont besoin d’être vraiment signifiants. Cette présentation générale du missel romain a justement comme objectif de donner les lignes générales selon lesquelles l’eucharistie doit être organisée. Elle vise à expliquer les règles de la célébration eucharistique. C’est ainsi que l’eucharistie est un acte ecclésial. La présentation du missel romain rappelle aussi qu’il revient à l’évêque diocésain de promouvoir la vie liturgique.

Ce premier chapitre nous rappelle donc la place et l’importance de l’eucharistie dans notre vie chrétienne. Ces chroniques sont pour nous l’occasion de raviver notre foi dans l’eucharistie qui est le grand don du Seigneur à son Église.

Résumé du p. Rosaire Lavoie, C.S.V.

Chapitre 2 : première partie : les structures de la messe, ses éléments.

  1. La structure de la messe (n. 27-28)
    Concernant la structure de la messe, le texte de la PGMR dit simplement : « La messe comprend deux parties : la liturgie de la parole et la liturgie eucharistique ». Mais cette affirmation doit être comprise à la lumière d’une affirmation précédente : « Le Christ est réellement présent dans l’assemblée elle-même réunie en son nom, dans la personne du ministre, dans sa Parole aussi, mais de façon substantielle et permanente, sous les espèces eucharistiques.
  1. Les divers éléments de la messe:
    La lecture et la proclamation de la Parole de Dieu (n29) « Lorsqu’on lit dans l’Église la sainte Écriture, c’est Dieu lui-même qui parle à son peuple et c’est le Christ, présent dans sa parole, qui annonce l’Évangile ». Voilà pourquoi il faut tout mettre en œuvre pour que les lectures soient proclamées de façon intelligente et intelligible et que l’homélie en favorise la compréhension et l’application.

    Les oraisons et les autres parties qui reviennent au prêtre (n. 30-33)
    « De tout ce qui revient au prêtres, la prière eucharistique occupe la première place, car elle est le sommet de toute la célébration ». La prière eucharistique et les oraisons sont dites par le prêtre qui préside l’assemblée en  tenant la place du Christ en personne. Il ne peut les partager avec les autres fidèles. Cela vaut jusqu’à la doxologie finale inclusivement. Il en est de même de certaines monitions prévues dans le rite lui-même. Là où c’est permis, le prêtre peut adapter les monitions en en gardant le sens et en peu de mots. La nature des prières présidentielles exigent qu’elles soient bien entendues, l’orgue et autres instruments devant être silencieux. Les prières personnelles des prêtres doivent être  prononcées à voix basse.

Les autres formules dans la célébration (n.34-37) La messe étant communautaire, la célébration doit favoriser les dialogues prêtres—fidèles, les acclamations, les réponses aux salutations et prières du prêtre. La participation active exige cela.

La façon de prononcer les différents textes (n.38) Les textes qui doivent être prononcés clairement et à haute voix doivent répondre au genre du texte selon qu’il s’agit d’une lecture, d’une prière, d’une monition ou d’une acclamation.

L’importance du chant (n. 39-41) La PGMR recommande que l’on mette tout le soin possible pour le chant du peuple et du prêtre les dimanches et fêtes de précepte.

Les gestes et attitudes du corps (n.42-44) Les gestes et attitudes du corps (des ministres et du peuple) doivent viser à ce que toute la célébration manifeste une noble simplicité. On doit être attentif aux normes de la PGMR plutôt qu’à ses goûts personnels et à son propre jugement.  Ainsi, les fidèles s’agenouillent durant la consécration, s’il ne peut le faire, il fait une inclination profonde.

Le silence (n.45) La nouvelle PGMR précise : avant la célébration, il est bon de garder silence dans l’église, à la sacristie et lieux avoisinants pour se disposer à célébrer les saints mystères.

Un résumé de Mgr Jacques Berthelet, C.S.V.

Chapitre 2 : deuxième partie : les différentes parties de la messe

Au cours de la précédente année pastorale, nous avions présenté des « billets » liturgiques dans lesquels était donné le sens des différentes parties de la messe. Aussi, dans cette chronique, nous n’indiquerons que les nouveautés, les modifications et les adaptations canadiennes faites dans la nouvelle Présentation générale du missel romain.

A. Rites initiaux (dans la version précédente de la PGMR on parlait de  l’« Ouverture de la célébration)

  • Dans certaines célébrations jointes à la messe, on omet les rites d’ouverture ou on les accomplit différemment (par exemple, mariage, confirmation, etc.). De plus on parle maintenant d’ « acte pénitentiel » et non plus de « préparation pénitentielle ».
  • Adaptation canadienne : On choisit le chant d’entrée avec son psaume ou un autre chant accordé à l’action liturgique, dont le texte a été approuvé par la Conférence des évêques. S’il n’y a pas de chant d’entrée, au lieu de réciter l’antienne d’ouverture, le prêtre peut adapter l’antienne d’ouverture sous la forme d’une monition d’ouverture.
  • Le prêtre, le diacre et les ministres saluent l’autel par « une inclination profonde ».
  • L’acte pénitentiel est réalisé « après un bref temps de silence ». L’acte pénitentiel ne se termine plus par « la prière pour le pardon » mais par « une absolution qui n’a toutefois pas l’efficacité du sacrement de pénitence ».
  • On ne peut jamais remplacer le texte du Gloire à Dieu par un autre.
  • On ne dit toujours qu’une seule prière d’ouverture.

B. Liturgie de la Parole

  • Pour favoriser la méditation et le recueillement, des moments de silence sont recommandés avant les lectures, après la première et la deuxième lecture.
  • Il n’est jamais permis de remplacer les lectures et le psaume responsorial par d’autres textes non bibliques.
  • Les lectures sont toujours proclamées de l’ambon et après chaque lecture le lecteur dit ou chante une acclamation à laquelle l’assemblée répond.
  • Qui doit faire l’homélie : le prêtre célébrant ou concélébrant, si c’est opportun un diacre, jamais un laïc. Après l’homélie, un bref moment de silence.
  • Le prêtre célébrant dirige la prière universelle. Les intentions sont dites de l’ambon par un diacre, un chantre, un lecteur ou un autre fidèle laïc.

C. Liturgie eucharistique

  • Précision : le prêtre dépose lui-même sur l’autel le pain et le vin. Il peut encenser les dons, la croix et l’autel.
  • Une seule prière sur les offrandes qui se termine par une conclusion brève.
  • Adaptation pour le Canada : on échange la paix en se serrant la main ou par une inclination de la tête, de manière sobre, avec ceux qui nous entourent.
  • Le geste de la fraction signifie que les multiples fidèles, dans la communion à l’unique pain de vie, deviennent un seul corps (1 Co 10, 17).
  • On ne dit qu’une seule prière après la communion qui se termine par la conclusion brève.

D. Rites de conclusion

  • Brèves annonces, si nécessaire. Envoi par le diacre ou le prêtre. Baiser de l’autel par le prêtre et le diacre, suivi de l’inclination profonde vers l’autel par le prêtre, le diacre et les autres ministres.

Résumé de Mgr Jacques Berthelet, C.S.V.

Chapitre 3 : les offices et les ministères de la messe

Ce chapitre rappelle le rôle des ministres ordonnés et les fonctions du peuple de Dieu à l’eucharistie.

A. Les offices de l’ordre sacré : l’évêque, les prêtres et les diacres

Cette présentation générale du missel romain rappelle que la célébration eucharistique concerne le corps tout entier de l’Église. « Elle atteint chacun de ses membres selon la diversité des ordres, des fonctions et de leur participation effective. » Il revient à l’évêque, lorsqu’il est présent, de présider l’eucharistie et que les prêtres concélèbrent. Ainsi, l’eucharistie manifeste le mystère de l’Église, « sacrement d’unité ».

Le prêtre est, lui aussi, investi du pouvoir sacré d’offrir le sacrifice en la personne du Christ. Il préside la prière du peuple de Dieu et il s’associe le peuple dans l’offrande du sacrifice eucharistique.

Le diacre a aussi son rôle propre. Il annonce l’Évangile et parfois, il prêche la Parole de Dieu. Il seconde le prêtre en préparant l’autel et il distribue aux fidèles le pain eucharistique.

B. Les fonctions du peuple de Dieu

Dans la célébration de la messe, « les fidèles constituent le peuple saint, le peuple acquis par Dieu et le sacerdoce royal ». Comment les fidèles constituent-ils un seul corps? En écoutant la Parole de Dieu, en prenant part aux prières ou au chant et surtout par l’ablation du sacrifice et par la participation à la table du Seigneur. Cette unité se manifeste avec beauté du fait que les fidèles ont les mêmes gestes et les mêmes attitudes.

C. Les ministères particuliers

  • Deux ministères peuvent être institués : l’acolytat et le lectorat. L’acolyte sert à l’autel pour aider le prêtre ou le diacre. Le lecteur proclame les lectures, à l’exception de l’Évangile.
  • Des ministres laïcs peuvent être choisis pour le service à l’autel et pour aider le prêtre ou le diacre. : ils portent la croix, les cierges, l’encensoir, le pain, le vin et l’eau.
  • À défaut de lecteur institué, d’autres laïcs peuvent être appelés pour proclamer les lectures de l’Évangile, à condition d’être bien préparés. Le psalmiste proclame le psaume. La chorale exerce une fonction liturgique propre. Il convient aussi d’avoir un maître de chœur pour guider le chant de l’assemblée.

D. Répartition des fonctions et préparation de la célébration

La préparation de la chaque célébration doit se faire dans l’harmonie et avec soin selon le missel, entre ceux que cela concerne.

Résumé du p. Rosaire Lavoie, C.S.V.

Chapitre 4 : Les diverses formes de la célébration de la messe

Ce chapitre de la PGMR est le plus long : 48 pages, 175 numéros! Nous soulignerons surtout ce qui concerne toute la communauté en invitant les prêtres et les autres ministres à faire la lecture des articles qui les concernent directement. En guise d’introduction, la PGMR attitre notre attention sur trois points :

1) On accordera le premier rang à la messe présidée par l’évêque entouré de son presbyterium, des diacres et des ministres laïcs;

2) On doit aussi estimer grandement la messe célébrée avec une communauté, surtout paroissiale;

3) Une place particulière revient à la messe conventuelle ou la messe dite « de communauté » : il est bien que tous les prêtres qui ne sont pas tenus de célébrer individuellement dans l’intérêt des fidèles y concélèbrent dans la mesure du possible.

1A. La messe avec le peuple sans diacre
Rites initiaux. La procession d’entrée : dans l’ordre, il y a d’abord le thuriféraire avec l’encensoir fumant (s’il y a encensement durant la messe); suit le porte-croix accompagné de deux acolytes ou servants portant les cierges allumés; les autres servants ou ministres laïcs, le lecteur portant l’Évangéliaire (et non le lectionnaire), le prêtre célébrant.

Liturgie de la parole. Il est essentiel que les fidèles entendent bien la Parole de Dieu proclamée. Le Président peut introduire les fidèles à la liturgie de la Parole, en quelques mots très brefs. Les lectures sont proclamées clairement, sans précipitation, de façon audible et non théâtrale. Après chaque lecture, les fidèles sont invités à acclamer la Parole proclamée. Un temps de silence est recommandé.

La liturgie eucharistique. Le pain et le vin sont présentés au prêtre qui les dépose lui-même sur l’autel. Seul le prêtre, en vertu de son ordination, prononce la prière eucharistique. Le prêtre seul prononce ou chante la doxologie (Par lui, avec lui et en lui…). Au Canada, on communie debout et les fidèles font un geste de vénération à l’égard du saint Sacrement en inclinant légèrement la tête avant de recevoir le pain. S’ils reçoivent la communion dans la main, ils placent leur main l’une sur l’autre et ils consomment l’hostie aussitôt qu’ils l’ont reçue.

1B. La messe avec diacre
Il revient aux diacres (et aux prêtres) de lire attentivement ce qui concerne leur fonction durant  messe aux nos 171 à 186 de la PGMR. Le texte intégral se trouve sur le site du Vatican : www.vatican.ca/fr/curie romaine/congrégations/culte divin/Institutio generalis Missale romanum (choisir la version française). À noter que la PGMR indique que quelle que soit la messe célébrée, s’il y a un diacre, il exerce sa fonction (no 116).

1C. La fonction de l’acolyte
Il est assez rare que nous ayons des acolytes institués permanents. Acolytes et lecteurs institués le sont en vue du diaconat permanent de la prêtrise. C’est pourquoi  la PGMR  parle souvent d’acolyte ou d’autres ministres laïcs que nous appelons familièrement « servants de messe ».  Ils sont à distinguer des lecteurs et lectrices, de même que des ministres extraordinaires de la communion. Les nos 187 à 193 précisent les principales fonctions de l’acolyte, mais c’est tout le chapitre qu’il faut lire pour que les « servants de messe » puissent comprendre leur rôle et l’accomplir. Il est donc souhaitable qu’une formation adéquate soit fournie aux intervenants dans la liturgie eucharistique. Les servants devraient avoir reçu tous les sacrements de l’initiation chrétienne pour exercer une fonction.

1D. Les fonctions du lecteur
En l’absence de diacre, c’est le lecteur qui porte l’évangéliaire, le dépose sur l’autel, fait à l’ambon les lectures qui précèdent l’Évangile, les intentions de la prière universelle et même les antiennes quand elles ne sont pas chantées ou lues par les fidèles. À noter que le texte indique que le lecteur doit être « vêtu d’un vêtement approuvé ». Il sera question des vêtements liturgiques au chapitre VI de la PGMR.

  1. La messe concélébrée (nos 199-251)
  2. La messe avec la participation d’un seul ministre (nos 252-272)

Il revient aux responsables diocésains et aux prêtres en particulier de connaître et de mettre en pratique les indications fournies dans ces pages de la PGMR.

  1. Quelques règles valables pour toutes les formes de messe

Cette section traite de la vénération de l’autel et de l’évangéliaire, de la génuflexion, en signe d’adoration, devant le Saint-Sacrement et devant la croix le Vendredi-Saint, de l’inclinaison comme signe de respect et d’honneur, de l’encensement en signe de respect et d’honneur en précisant quand et comment le faire et de la purification des vases sacrés par le prêtre, le diacre ou l’acolyte institué.

Finalement, il est question de la communion sous les deux espèces : 1) si on communie par intinction, les hosties doivent être plus épaisses; 2) quant à la manière de communier par intinction, le prêtre trempe partiellement le pain dans la coupe, il le présente au communiant en disant « Le Corps et le Sang du Christ », le communiant répond « Amen » et il reçoit la communion dans la bouche.

Un résumé de Mgr Jacques Berthelet, C.S.V.

Chapitre 5: Disposition et ornementation des églises pour la célébration de l’Eucharistie

Ce chapitre donne les principes généraux qui concernent ce sujet. Il aborde ensuite la disposition du sanctuaire pour la célébration communautaire. En troisième lieu, il donne des précisions sur l’aménagement de l’église.

1. Principes généraux

  • Le peuple de Dieu se rassemble dans une église. Il peut se regrouper dans un autre lieu, s’il n’y a pas d’église, à condition que ce soit un lieu digne d’un si grand mystère. Ces églises ou ces autres lieux doivent se prêter à l’action sacrée et être favorables à la participation active des fidèles.
  • L’Église fait appel à la contribution d’un art de qualité et elle prend en considération les valeurs artistiques des peuples et des régions. Les œuvres d’art doivent nourrir la foi et la piété des fidèles.
  • Les églises doivent être dédicacées ou au moins bénites. Les églises cathédrales et paroissiales doivent aussi être dédicacées.
  • Les responsables de la construction ou de la restauration des édifices sacrés doivent être en lien avec la commission diocésaine de liturgie et d’art sacré. L’évêque diocésain recourra au conseil de cette commission.
  • L’ornementation de l’église doit viser la simplicité, la vérité et l’éducation des fidèles.
  • Le peuple de Dieu, qui se rassemble pour l’eucharistie, forme une assemblée organisée et hiérarchique. Cette assemblée s’exprime par la diversité des ministères et des actions selon chaque partie de la célébration. Le plan d’ensemble de l’église doit tenir compte de cette diversité. Les fidèles et la chorale auront une place qui favorise leur participation active.
  • Le prêtre célébrant, le diacre et les autres ministres prendront place dans le sanctuaire.
  • Les dispositions expriment la diversité des fonctions et l’unité profonde de tout le peuple saint.

2. Disposition du sanctuaire pour la célébration communautaire

  • Le sanctuaire est le lieu où se dresse l’autel, où est proclamée la Parole de Dieu, où le prêtre, le diacre et les autres ministres exercent leur fonction.
  • L’autel est le centre de l’action de grâce qui s’accomplit pleinement dans l’Eucharistie. Il convient que l’autel soit érigé à une distance du mur qui permette d’en faire aisément le tour et d’y célébrer face au peuple. La table d’un autel fixe sera en pierre naturelle. On peut déposer sous l’autel des reliques des saints.
  • L’autel est le signe de l’unique Christ et de l’unique Eucharistie de l’Église. Par respect pour la célébration du mémorial du Seigneur, on mettra sur l’autel au moins une nappe blanche. On fera preuve de sobriété pour la décoration de l’autel. On soulignera spécialement les temps de l’Avent et de Noël. Pendant le Carême, les fleurs à l’autel sont interdites, à l’exception du 4e dimanche.
  • On mettra sur la table de l’autel ce qui est requis pour la célébration de la messe. On verra à ce que les chandeliers constituent un ensemble harmonieux. On verra aussi à ce qu’une croix demeure près de l’autel.
  • La proclamation de la Parole de Dieu se fait à l’ambon. C’est de l’ambon que sont proclamés les lectures, le psaume reponsorial et les intentions de prière. Il convient que seul le ministre de la Parole monte à l’ambon.
  • Le siège du président doit être bien placé et tourné vers le peuple. On placera aussi le siège du diacre près de celui du prêtre célébrant.

3. Aménagement de l’église

  • Il est important que les fidèles puissent bien participer aux célébrations liturgiques. On veillera à ce que les fidèles puissent voir et entendre aisément le prêtre, le diacre et les lecteurs.
  • La chorale sera placée de telle sorte qu’apparaisse sa nature : elle fait partie de l’assemblée tout en ayant une fonction particulière.
  • L’orgue sera installé dans un endroit approprié pour soutenir le chant du peuple et de la chorale.
  • La sainte Eucharistie sera conservée dans un tabernacle placé dans un lieu noble et permettant la prière. Le tabernacle sera placé au jugement de l’évêque diocésain soit dans le sanctuaire, en dehors de l’autel de la célébration, soit dans un oratoire adapté à l’adoration et à la prière. La lampe du sanctuaire brillera près du tabernacle.
  • Les images du Seigneur, de la Vierge Marie et des saints sont proposées à la vénération des fidèles. D’une façon générale, en ce qui concerne les images, on aura en vue la piété de toute la communauté ainsi que la beauté et la dignité des images.

Résumé du p. Rosaire Lavoie, C.S.V.

Chapitre 6 : Ce qui est requis pour la célébration de la messe

1. Le pain et le vin destinés à la célébration eucharistique (319-324)

Deux choses sont à souligner :

1) « La vérité du signe demande que la matière de la célébration eucharistique apparaisse vraiment comme une nourriture. Il convient donc que le pain eucharistique, tout en étant azyme et confectionné selon la forme traditionnelle, soit tel que le prêtre, à la messe célébrée avec le peuple, puisse vraiment rompre l’Hostie en plusieurs morceaux et les distribuer au moins à quelques fidèles. » Le signe en question est celui de l’unité en un seul pain et la charité du pain partagé.

2) La PGMR rappelle que le pain doit être de pur froment, azyme, de confection récente et que le vin doit être naturel et pur. Une lettre de la Congrégation du culte divin, datée du 8 juillet 2017, souligne l’importance de veiller sur la qualité du pain, considérant que ce ne sont plus seulement des communautés religieuses qui le fabriquent mais qu’on les trouve dans les supermarchés, autres magasins et sur internet. On note que les hosties totalement privées de gluten sont une matière invalide pour la célébration de l’Eucharistie.

2. Le mobilier liturgique en général (325-326)

Comme tout ce qui doit caractériser la liturgie, « on recherchera cette noble simplicité qui s’allie parfaitement à l’art véritable.

3. Les vases sacrés (327-334)

Les vases sacrés (calice, ciboire, patène) seront en métal noble normalement doré à l’intérieur. D’autres matières solides peuvent être autorisées, à certaines conditions.

4. Les vêtements liturgiques (335-347)

Dans cette section, la PGMR souligne que les vêtements liturgiques signifient que les ministres exercent une fonction et que la diversité des vêtements liturgiques correspond à la fonction propre de chacun. Cela est assez évident pour la fonction propre de l’évêque, des prêtres et des diacres. L’adaptation canadienne qui a été approuvée est la suivante : « Le vêtement liturgique des acolytes, servants, lecteurs et autres ministres laïques est l’aube ou un autre vêtement approprié ».

5. Les autres objets employés à l’église (348-353)

On peut retenir de ce paragraphe, qu’ « il faut veiller tout particulièrement à ce que les livres liturgiques, sur tout l’Évangéliaire et le lectionnaire, destinés à la proclamation de la Parole et jouissant par conséquent d’une vénération particulière, soient vraiment dans l’action liturgique, signes et symboles des réalités célestes, et donc vraiment dignes, nobles et beaux ».

Un résumé de Mgr Jacques Berthelet, C.S.V.

Chapitre 7 : Choix de la messe et de ses différentes parties

  1. Choix de la messe
  • Le principe général est le suivant : « si la messe est célébrée avec peuple, le prêtre suivra le calendrier de l’église où il célèbre ».
  • Le prêtre doit veiller à ne pas omettre les lectures assignées pour chaque jour au lectionnaire férial. L’Église souhaite que la table de la Parole de Dieu soit offerte aux fidèles dans la plus grande richesse.
  1. Choix des parties de la messe

2.1  Les lectures

  • Trois lectures sont assignées aux dimanches et solennités : le Prophète, l’Apôtre et l’Évangile. Cela démontre la continuité du salut, selon le plan de Dieu. On doit s’en tenir à ces lectures.
  • Ce principe vaut aussi pour chaque jour de la semaine : le lectionnaire propose des lectures pour chaque jour pendant l’année.
  • Pour des groupes particuliers, il est permis au prêtre de lire des textes mieux adaptés à la célébration particulière, pourvu qu’ils soient choisies dans un lectionnaire approuvé.

2.2  Les oraisons

  • À chaque messe, on dit les prières propres à cette messe, sauf indication contraire.
  • Il est permis, à certaines occasions, d’emprunter la prière d’ouverture à d’autres dimanches.
  • Mais, aux temps forts de l’année liturgique, cette adaptation est déjà réalisée par les oraisons propres à ces temps.

2.3  La prière eucharistique

  • La prière eucharistique I, ou Canon romain, convient spécialement pour les fêtes des Apôtres et des saints mentionnés dans le texte de cette prière. Elle convient aussi pour les dimanches.
  • La prière eucharistique II est indiquée surtout pour les jours de semaine ou dans des circonstances particulières.
  • La prière eucharistique III est surtout employée les dimanches et les jours de fêtes.
  • La prière eucharistique IV peut être employée les dimanches du temps ordinaire.

Résumé du p. Rosaire Lavoie, C.S.V.

Chapitre 8 : Messes et oraisons pour des intentions diverses, messes des défunts.

  1. Messes et oraisons pour des intentions diverses
  • Le Missel romain fournit des modèles de messes et d’oraisons qu’on peut employer pour les besoins du monde entier, de l’Église universelle et de l’Église locale.
  • Les messes pour des intentions diverses comprennent les messe rituelles, les messes pour intentions ou circonstances diverses et les messes votives. Les messes pour des intentions et des circonstances diverses sont employées pour des besoins qui peuvent survenir soit occasionnellement, soit à dates fixes. L’autorité compétente pour le choix de ces messes est la Conférence des évêques.
  • La mémoire facultative de la Vierge Marie les samedis du temps ordinaire est recommandée.
  1. Messes des défunts
  • Parmi les messes des défunts, la messe des obsèques occupe la première place. Elle peut être célébrée tous les jours à l’exception des solennités.
  • On encourage les fidèles, surtout les membres de la famille du défunt, à participer au sacrifice eucharistique offert pour le défunt.

Résumé du p. Rosaire Lavoie, C.S.V

Chapitre 9 : Adaptations qui relèvent des évêques et de leurs conférences

Avec cette chronique s’achèvent les résumés que le P. Rosaire Lavoie et moi-même vous avons présentés de la Présentation générale du Missel Romain. Elle porte sur les adaptations qui ont été temporairement approuvées par le Saint-Siège en attendant la parution du Missel Romain.

En premier lieu, il revient à l’Évêque diocésain le soin de régler la discipline de la concélébration (no 202); d’établir des normes sur la fonction de servir le prêtre à l’autel (no 107), sur la distribution de la Communion sous les deux espèces (no 283), sur la construction et la disposition des églises (no 291). Mais c’est à lui surtout qu’il revient de nourrir les prêtres, les diacres et les fidèles de l’esprit de la liturgie (no 387).

Il revient aux Conférences des Évêques de :

1) Préparer et d’approuver l’édition du Missel Romain dans les langues vivantes reconnues pour que, après la confirmation par le Saint-Siège, elle soit mise en application;

2) Définir et, après la confirmation par le Saint-Siège, d’introduire dans le Missel lui-même les adaptations indiquées dans la PGMR et qui concernent

  1. a)les gestes et attitudes des fidèles;
  2. b)les gestes de vénération de l’autel et de l’Évangéliaire;
  3. c)les textes des chants d’entrée, d’offertoire et de communion;
  4. d)les lectures de la sainte Écriture à prendre dans des circonstances particulières;
  5. e)la manière de donner la paix;
  6. f)la manière de recevoir la communion;
  7. g)la matière de l’autel, du mobilier liturgique, surtout des vases sacrés, ainsi que la matière, la forme et la couleur des vêtements liturgiques.

Ce dernier chapitre de la PGMR fournit aussi des indications pour la traduction des textes et sur leur inculturation. Il revient aussi à la Conférence des évêques d’approuver des mélodies appropriées (cf. D’une même voix, publié par la CECC).

Il est rappelé que chaque diocèse doit avoir son calendrier et son propre des messes. Il en est de même pour la Conférence des évêques de tout le pays. On souligne même qu’il ne faut pas oublier les jours de Rogations et de Quatre temps.

Pour prendre connaissance des adaptations canadiennes déjà temporairement approuvées, on peut consulter le site de la CECC (www.cecc.ca/site/frc). Cherchez « la PGMR » dans « Office national de liturgie).

N’oublions surtout pas que toutes ces orientations qui ont fait l’objet de nos résumés veulent contribuer à atteindre un des objectifs fondamentaux de la Constitution conciliaire sur la liturgie : veiller avec soin à ce que tous les fidèles puissent apporter dans la célébration eucharistique, cette participation pleine, consciente et active qui est demandée par la nature de la liturgie elle-même.

Un résumé de Mgr Jacques Berthelet, C.S.V.