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LES MOTS DE MONSEIGNEUR

Dans les semaines et les mois qui suivent, je me propose de vous présenter l’Exhortation apostolique du Pape François intitulée Amoris laetitia (La joie de l’amour) portant sur la famille. Ce document est paru le 19 mars dernier à la suite des deux Synodes des évêques tenus en 2014 et 2015.

LA JOIE DE L’AMOUR
(Amoris laetitia)

Exhortation apostolique du Pape François
sur l’amour dans la famille

Chapitre 1 : « À la lumière de la Parole »

Le Pape François nous rappelle en tout premier lieu que « La Bible abonde en familles, en générations, en histoires d’amour et en crises familiales, depuis la première page où entre en scène la famille d’Adam et d’Ève jusqu’à la dernière page où apparaissent les noces de l’Épouse et de l’Agneau (Ap21, 2.9) » (AL n.8). Il note ensuite que les deux maisons que Jésus décrit, l’une construite sur le sable, l’autre sur le roc (Mt7, 24-27) sont une expression symbolique de bien des situations familiales. Il nous invite ensuite à méditer avec lui le psaume 128.

Toi et ton épouse (n. 9 à 13). Au centre de cette maison sereine décrite dans le psaume 128, il y a le père et la mère en qui se réalise le projet de Dieu : « Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa » (Gn 1,27). On comprend que la fécondité du couple humain est le signe visible de l’acte créateur. Le couple qui aime et procrée est la vraie manifestation du Dieu créateur et sauveur. La relation féconde du couple devient l’image pour découvrir et décrire le mystère de Dieu. Le Dieu Trinité est communion d’amour, et la famille est son reflet vivant. Le chapitre 2 de la Genèse traite de l’homme qui « cherche une aide qui lui soit assortie ». C’est la rencontre avec un visage, un « tu » qui reflète l’amour divin. Le Cantique des cantiques exprime bien cette relation : « Mon bien-aimé est à moi, et moi à lui. Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi » (2,16;6,3).

Tes fils comme des plants d’oliviers (n. 14-18). Dans le psaume 128, les enfants qui accompagnent les parents sont comme « des plants d’olivier » (Ps 128,3), c’est-à-dire pleins d’énergie et de vitalité. Dans le Nouveau Testament, on parle de « l’Église qui se réunit à la maison », de l’Église domestique. La famille est ainsi une maison qui jouit de la présence de Dieu, de la prière commune, de la bénédiction du Seigneur. La Bible considère aussi la famille comme le lieu de la catéchèse des enfants. L’Évangile, enfin, nous rappelle que les enfants ne sont pas une propriété de la famille, mais qu’ils ont devant eux leur propre chemin de vie.

Un chemin de souffrance et de sang (n. 19 à 22). Le psaume 128 ne nie pas la réalité : c’est la présence de la douleur, du mal, de la violence qui brise la vie de la famille et son intime communion de vie et d’amour. Ce n’est pas pour rien que l’enseignement du Christ sur le mariage (Mt 19,3-9) est inséré dans une discussion sur le divorce. Le nouveau Testament témoigne aussi des difficultés familiales. Dans cet aperçu de la Bible, nous pouvons constater que la Parole de Dieu ne se révèle pas comme une séquence de thèses abstraites, mais comme une compagne de voyage, y compris pour les familles qui sont en crise ou qui souffrent.

Le labeur de tes mains (n.23 à 26). Au commencement du Psaume 128, le père est présenté comme un travailleur, qui par l’oeuvre de ses mains peut assurer le bien-être physique et la sérénité de sa famille. Le livre des Proverbes présente également la tâche de la mère de famille dont le travail est décrit dans ses détails quotidiens (cf. 31,10-31). On comprend donc que le chômage et la précarité du travail deviennent une souffrance.

La tendresse de l’accolade (n. 27 à 30). Dans la perspective de l’amour, une autre vertu se démarque également : la tendresse. À chaque famille est présentée l’icône de la famille de Nazareth, avec sa vie quotidienne. Comme les Mages, les familles sont invitées à contempler l’Enfant et sa Mère; comme Marie, elles sont exhortées à vivre avec courage et sérénité leurs défis familiaux, tristes et enthousiasmants.

+ Jacques Berthelet, C.S.V.

Modérateur des paroisses de l’Unité pastorale Sainte-Marguerite d’Youville


Chronique de Mgr Berthelet

Les médias ont surtout retenu de ces Synodes des évêques certaines questions controversées comme l’accès à la communion eucharistique des personnes divorcées et « remariées » ou la situation des couples de même sexe dans l’Église. En fait, le Synode des évêques portait essentiellement sur « l’amour dans la famille » comme l’indique le titre complet de l’Exhortation apostolique. C’est par honnêteté envers ces deux Synodes des évêques et envers l’Exhortation du Pape François qu’il me paraît important de vous présenter ce document et de vous en faire un résumé. Il serait dommage, en effet, que l’on ignore cette Exhortation alors que sévit une véritable crise de foi dans les familles chrétiennes ici, aujourd’hui, comme dans plusieurs parties du monde.

Le principal défi qui nous est posé est celui de la transmission de la foi aux générations montantes. L’absence généralisée des jeunes générations dans nos églises et la chute des inscriptions en catéchèse en sont des signes évidents. Évacué de l’école, maquillé dans le langage civil officiel et dans les médias publics, souvent absent dans nos familles, le nom de Dieu n’est pas non plus bienvenu à l’occasion des grandes fêtes du christianisme. Hypocrisie et indifférence s’allient pour que le monde d’ici n’ait plus de références communes issues de vingt siècles de sagesse chrétienne. On a assimilé cette sagesse à une grande noirceur et ce qui constituait la base de la société, la famille, est laissée à elle-même voire démantelée par l’idéologie du genre, par la complaisance des lois et la suprématie de l’économie.

C’est dans ce contexte, qui comporte cependant l’espérance d’un meilleur environnement, que je vous présente un résumé de l’Exhortation apostolique Amoris laetitia – La joie de l’amour -. Je compléterai cette présentation la semaine prochaine en m’inspirant de l’Introduction de l’Exhortation. Puis, semaine après semaine, je présenterai chaque chapitre (pour certains chapitres il faudra plus d’une chronique).

Je souhaite vivement que cette Exhortation donne naissance à une sorte de mouvement d’évangélisation de la famille dans nos paroisses. C’est vraiment ce à quoi nous invite « le tournant missionnaire » qu’est invitée à prendre notre Église.

+ Jacques Berthelet, C.S.V.

Modérateur des paroisses de l’Unité pastorale Sainte-Marguerite d’Youville

Tes fils comme des plants d’oliviers (n. 14-18). Dans le psaume 128, les enfants qui accompagnent les parents sont comme « des plants d’olivier » (Ps 128,3), c’est-à-dire pleins d’énergie et de vitalité. Dans le Nouveau Testament, on parle de « l’Église qui se réunit à la maison », de l’Église domestique. La famille est ainsi une maison qui jouit de la présence de Dieu, de la prière commune, de la bénédiction du Seigneur. La Bible considère aussi la famille comme le lieu de la catéchèse des enfants. L’Évangile, enfin, nous rappelle que les enfants ne sont pas une propriété de la famille, mais qu’ils ont devant eux leur propre chemin de vie.

Un chemin de souffrance et de sang (n. 19 à 22). Le psaume 128 ne nie pas la réalité : c’est la présence de la douleur, du mal, de la violence qui brise la vie de la famille et son intime communion de vie et d’amour. Ce n’est pas pour rien que l’enseignement du Christ sur le mariage (Mt 19,3-9) est inséré dans une discussion sur le divorce. Le nouveau Testament témoigne aussi des difficultés familiales. Dans cet aperçu de la Bible, nous pouvons constater que la Parole de Dieu ne se révèle pas comme une séquence de thèses abstraites, mais comme une compagne de voyage, y compris pour les familles qui sont en crise ou qui souffrent.

Le labeur de tes mains (n.23 à 26). Au commencement du Psaume 128, le père est présenté comme un travailleur, qui par l’oeuvre de ses mains peut assurer le bien-être physique et la sérénité de sa famille. Le livre des Proverbes présente également la tâche de la mère de famille dont le travail est décrit dans ses détails quotidiens (cf. 31,10-31). On comprend donc que le chômage et la précarité du travail deviennent une souffrance.

La tendresse de l’accolade (n. 27 à 30). Dans la perspective de l’amour, une autre vertu se démarque également : la tendresse. À chaque famille est présentée l’icône de la famille de Nazareth, avec sa vie quotidienne. Comme les Mages, les familles sont invitées à contempler l’Enfant et sa Mère; comme Marie, elles sont exhortées à vivre avec courage et sérénité leurs défis familiaux, tristes et enthousiasmants.

+ Jacques Berthelet, C.S.V.

Modérateur des paroisses de l’Unité pastorale Sainte-Marguerite d’Youville

Chronique 2 de Mgr Berthelet

Pour mieux comprendre la signification et le contenu de l’Exhortation La joie de l’amour. Nous allons, chaque semaine, examiner les concepts fondamentaux et quelques aspects de son contenu qui apparaissent les plus importants.

Disons tout d’abord que cette Exhortation, à la suite des deux synodes des évêques, rappelle les enseignements des prédécesseurs du pape François, des nombreuses catéchèses du pape François qui utilise les apports des plusieurs conférences épiscopales et des citations de personnalités significatives d’aujourd’hui.

L’Exhortation impressionne par son ampleur (250 pages, 9 chapitres, 300 paragraphes). Elle s’ouvre avec sept paragraphes introductifs (importants pour comprendre l’Exhortation) où le Pape se dit conscient de la complexité du thème abordé et de l’approfondissement qu’il requiert. Il affirme que les interventions des Pères du Synode lui ont paru un « magnifique polyèdre » (un objet qui a plusieurs faces), qui doit être préservé. En ce sens, le Pape écrit « que tous les débats doctrinaux, moraux ou pastoraux ne doivent pas être tranchés par des interventions magistérielles » (AL. N. 3).

Par conséquent, pour traiter certaines questions, « dans chaque pays ou région, peuvent être cherchées des solutions plus inculturées, attentives aux traditions et aux défis locaux. Car ‘les cultures sont très diverses entre elles et chaque principe général (…) a besoin d’être inculturé, s’il veut être observé et appliqué’ (AL n.3) ». Ce principe d’inculturation devient vraiment important même dans la manière de poser et de comprendre les problèmes, qui, au-delà des questions dogmatiques bien définies par le Magistère de l’Église, ne peut pas être « globalisée » (ou généralisée).

Et tout de suite, le Pape affirme de manière très claire qu’il faut surtout sortir de cette stérile opposition entre l’obsession du changement et l’application pure et simple des normes abstraites.

Il écrit : « Les débats qui se déroulent dans les moyens de communication ou bien dans les publications et même entre ministres de l’Église vont d’un désir effréné de tout changer sans une réflexion suffisante ou sans fondement, à la prétention de tout résoudre en appliquant des normes générales ou bien en tirant des conclusions excessives à partir de certaines réflexions théologiques » (AL n.2).

Ces remarques étant faites, nous pouvons maintenant aborder chacun des chapitres de l’Exhortation. La semaine prochaine : Chapitre premier : « À la lumière de la Parole ».

+ Jacques Berthelet, C.S.V.

Modérateur des paroisses de l’Unité pastorale Sainte-Marguerite d’Youville

Présentation 1
LA JOIE DE L’AMOUR
(Amoris laetitia)
Présentation 1
LA JOIE DE L’AMOUR
(Amoris laetitia)
Présentation 1
LA JOIE DE L’AMOUR
(Amoris laetitia)
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LA JOIE DE L’AMOUR
(Amoris laetitia)
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LA JOIE DE L’AMOUR
(Amoris laetitia)
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LA JOIE DE L’AMOUR
(Amoris laetitia)
Présentation 1
LA JOIE DE L’AMOUR
(Amoris laetitia)
Présentation 1
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(Amoris laetitia)
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LA JOIE DE L’AMOUR
(Amoris laetitia)

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