SAINTE-ANNE DE VARENNES
HISTORIQUE
En 1692, l’évêque de Québec, Mgr de Saint-Vallier, fonde la paroisse de Sainte-Anne de Varennes qui regroupe cinq seigneuries : le du Cap de Varennes, l’île Sainte-Thérèse, Grandmaison, le Cap-de-la-Trinité et le Cap Saint-Michel.
Construite cette même année, la première église est un modeste édifice qui était probablement fait en maçonnerie. La seconde église, bâtie en 1718, est remplacée par une troisième en 1780 dont l’architecture se compare à celle de la Sainte-Famille de l’Île d’Orléans et surpasse alors en beauté celles des seigneuries d’alentour. Agrandie par les côtés en 1849, elle est démolie en 1883 en raison de la fragilité des murs.
Le 1er décembre 1884, on pose la première pierre de l’église de style néo-roman qui, avec ses deux clochers en façade, dominera le village.
Sa fondation repose sur un radeau «flottant» sur le chemin glaiseux. À cette époque, les technologies du bâtiment imposent ce type de solution afin d’éviter que l’édifice ne s’enfonce dans la glaise. D’ailleurs, l’église abrite une crypte où plus d’une centaine de personnes sont inhumées.
Source de fierté pour ses paroissiens, ce bâtiment est l’œuvre des architectes montréalais Perrault et Mesnard.
Bénie le 10 novembre 1887, la nouvelle église est consacrée le 27 juin de l’année suivante par Mgr Charles-Édouard Fabre, archevêque de Montréal, et Mgr Isidore Clut o.m.i., évêque missionnaire du Nord-Ouest. Le titre de basilique mineure lui est accordé par un bref pontifical de Jean-Paul II, en 1993. Ce titre reconnaît l’importance spirituelle, historique et artistique de la basilique pour toute la région et elle doit être un lieu ouvert à tous où la liturgie se déroule de manière exemplaire. La basilique est dite «mineure» puisque les «majeures», soit quatre églises de la ville de Rome, sont celles où, selon la tradition, seul le Pape peut célébrer la messe à l’autel principal.
BIOGRAPHIE DE SAINTE ANNE
Le Nouveau Testament ne mentionne jamais les noms des parents de Marie, mère de Jésus. La seule information relative à sa famille se trouve dans l’Évangile de Saint-Jean (19, 23) où on apprend qu’elle avait une sœur qui l’accompagnait au moment de la mort de Jésus.
Les noms de Anne et de Joachim, connus par ailleurs dans l’Ancien Testament où ils sont portés par plusieurs personnes, apparaissent dans des écrits chrétiens du 2e siècle, donc une centaine d’années après les événements racontés. Ils doivent refléter une tradition qui s’était conservée dans la communauté chrétienne de Jérusalem et des environs. Cela ne veut pas dire que tous les détails ajoutés par la piété populaire au fil des années ont une valeur historique.
Le culte de sainte Anne s’est développé d’abord en Orient à partir du 5e siècle. Il a atteint l’Europe au Moyen Âge, après les Croisades. À compter du 17e siècle, il se manifeste particulièrement en Bretagne d’où il traverse en Nouvelle-France, apporté par les marins et les colons bretons.
Fête liturgique : le 26 juillet.
Mario Desrosiers, curé
René Niquette, président
Francine Lussier, vice-présidente
Diane Charbonneau
Jean Foisy
Denis LeBlanc
Gaston Soucy
ADRESSE
195, rue Sainte-Anne, Varennes (Québec) J3X 1R6
HORAIRE DES MESSES
Dimanche 10h | Lundi au jeudi 16h30 | Vendredi 9h | Samedi 16h30
LES CHAPELLES VOTIVES
Sur la rue Sainte-Anne, de chaque côté de la basilique, des chapelles votives sont toujours fréquentées par les pèlerins et ouvertes au culte. Servant autrefois de reposoir lors des processions de la Fête-Dieu, elles étaient nombreuses au Québec à se retrouver le long des routes, mais la plus grande partie a disparu.
CHAPELLE SAINTE-ANNE
L’actuelle chapelle Sainte-Anne, de style néo-gothique, est construite en 1862 sous la direction de Louis-Flavien Berlinguet selon les plans de Victor Bourgeau. En 1864, Honoré Colette, menuisier de Verchères, façonne le décor intérieur avec l’aide du sculpteur et doreur Louis-Xavier Leprohon. Encore aujourd’hui, elle est ouverte tous les jours.
CHAPELLE SAINT-JOACHIM
Érigée en 1831-1832 et située sur la rue Sainte-Anne à l’ouest de la basilique, la chapelle Saint-Joachim s’inscrit dans le style néo-classique par ses proportions, ses détails décoratifs et la configuration de son clocher. Depuis son édification, la chapelle a été l’objet de travaux de réparation à de multiples occasions. Joyau important de notre patrimoine, bien que moins connue et moins fréquentée que la chapelle dédiée à Sainte-Anne, elle est ouverte tous les jours de mai à octobre et l’on s’y rassemble pour célébrer une messe annuelle, le 27 juillet.
CALVAIRE
Ce Calvaire en bois, érigé en 1850, est en fait le troisième qu’on a construit au même endroit. Il a été réalisé par Louis-Thomas Berlinguet et le plan de l’édicule a été esquissé par Victor Bourgeau. Il a été reconnu monument historique en 1962.